Gazoduq et GNL Québec : différents processus d’évaluation des impacts qui diluent l’acceptabilité sociale
Rouyn-Noranda, le 11 mars 2020 – Le CREAT a participé à la deuxième phase de consultation de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, qui recueillait les commentaires sur les lignes directrices de l’étude d’impact que devra réaliser le promoteur du projet Gazoduq, ainsi que le plan de participation du public à cette étude d’impact. Pour consulter le mémoire du CREAT. Même si la période officielle de consultation publique est terminée, le CREAT invite la population à émettre leurs préoccupations en tout temps à l’adresse suivante : iaac.gazoduq.aeic@canada.ca. Chaque commentaire est public et le CREAT félicite d’ailleurs les citoyens et les organisations locales pour leur implication dans ce processus. L’acceptabilité sociale a de plus en plus de poids dans les prises de décision.
À l’instar d’autres groupes environnementaux du Québec et de la région, le CREAT, soutenu par le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ), maintient son opposition à l’ensemble des projets Gazoduq et Énergie Saguenay. Pour lire le communiqué du RNCREQ. L’argument de vente du promoteur des bénéfices positifs pour la lutte aux changements climatiques sur le plan mondial va à l’encontre des engagements environnementaux et de réduction des émissions de gaz à effet de serre du Québec et du Canada. Si le Québec décidait de devenir le lieu d’enfouissement des déchets mondiaux, est-ce que la population accepterait si facilement de ternir son environnement ?
Le CREAT questionne fortement le morcellement du projet et la non-prise en compte des effets cumulatifs en amont et en aval du projet Gazoduq (depuis l’extraction du gaz naturel, son transport, sa liquéfaction en usine, le port méthanier, le transport maritime, jusqu’à son exportation et sa consommation). Rappelons que l’ensemble de ces activités générerait 7,8 millions de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de l’ensemble des efforts de réduction du Québec depuis 1990. Les émissions fugitives, et les impacts liés à la perte de milieux humides et d’écosystèmes forestiers exceptionnels font également partie de nos préoccupations. (lire les communiqués du 15 janvier et du 3 juillet 2019 à ce sujet).
Enfin, le CREAT tient à rappeler que le projet Gazoduq n’a qu’une finalité pour le moment : alimenter l’usine d’Énergie Saguenay de GNL Québec dont le processus d’évaluation est plus avancé. Les audiences du Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) commenceront lundi 16 mars à 19 h. Ces séances seront webdiffusées et le CREAT invite la population à suivre de près les développements dans ce dossier.
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À propos du CREAT
Le CREAT est un organisme qui regroupe des intervenants de la région de l’Abitibi-Témiscamingue afin de protéger l’environnement, en accord avec les principes du développement durable. Fondé en 1995, le CREAT intervient sur divers dossiers environnementaux, dont les changements climatiques, la gestion des matières résiduelles, les espèces envahissantes, la mobilité durable, la protection de la biodiversité, de l’eau et des milieux naturels, ainsi que les impacts de l’industrie minière et forestière.